KINSHASA : Panique à la Présidence : Les coulisses de la disparition de l’arsenal militaire de Kalemie

Une enquête de notre rédaction avec Vicent Carter

La capitale congolaise est en ébullition depuis la révélation de la disparition totale de l’arsenal militaire entreposé à Kalemie. Alors que le silence des autorités entretient le flou, plusieurs sources internes au sein des forces de sécurité affirment que ce retrait serait une décision stratégique prise au plus haut niveau de l’État.

Selon ces mêmes sources, le président Félix Tshisekedi aurait ordonné — ou validé — le redéploiement de cet arsenal vers les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga, deux zones jugées prioritaires pour la sécurité nationale.

Un redéploiement massif et discret

Les armes, munitions et équipements militaires initialement stockés à Kalemie auraient été transférés en urgence, sans communication publique.
D’après des officiers locaux, ce transfert aurait laissé la région « totalement à nu », incapable de résister à une offensive armée.

Une source militaire confie :

« Kalemie a été laissée sans défense. Officiellement, on parle d’un redéploiement stratégique, officieusement, personne ne sait vraiment pourquoi. »

Le Lualaba et le Haut-Katanga : zones protégées ?

Toujours selon les mêmes sources, le pouvoir central considérerait les provinces minières du Lualaba et du Haut-Katanga comme ses « zones vitales », tant sur le plan économique que politique.

Ces régions abritent :

  • les plus importantes réserves de cuivre et cobalt du pays,
  • les principaux axes d’exportation vers les ports voisins,
  • les investissements étrangers les plus sensibles.

Pour certains analystes, ce redéploiement des armes viserait avant tout à sécuriser ces provinces stratégiques, quitte à affaiblir temporairement Kalemie.

Panique et confusion à la présidence

Kinshasa serait en pleine zone de turbulences. Plusieurs conseillers auraient été convoqués en urgence pour tenter de contrôler les fuites d’informations qui circulent dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Une source proche du Palais de la Nation rapporte :

« La présidence ne s’attendait pas à ce que l’affaire sorte. Il y a eu beaucoup de nervosité ces derniers jours. »

Les habitants de Kalemie se sentent abandonnés

Sur place, les populations expriment leur inquiétude.

« On se demande si notre ville compte encore pour Kinshasa. On a l’impression d’avoir été sacrifiés », déclare un notable local.

Aucune réaction officielle

Jusqu’à l’heure où nous publions cet article, ni l’armée, ni le gouvernement, ni la présidence n’ont fourni d’explication détaillée sur :

  • les raisons de ce transfert,
  • les objectifs militaires poursuivis,
  • l’impact sur la sécurité des populations de Kalemie.