Par Vincent Carter

Panique au Katanga : Lubumbashi et Kolwezi sous le choc face à des rumeurs d’infiltration d’une nouvelle force rebelle

Lubumbashi / Kolwezi – Une vive inquiétude gagne les populations de Lubumbashi et de Kolwezi, les deux principales villes minières du Grand Katanga, après la circulation insistante de rumeurs faisant état d’une infiltration d’une nouvelle force rebelle dans la région.

Depuis l’explosion d’un dépôt de munitions militaires à Kimbembe, à Lubumbashi, le climat sécuritaire est devenu particulièrement fragile. Les habitants, déjà en état d’alerte, se retrouvent désormais submergés par des informations non confirmées affirmant que des combattants seraient déjà présents dans plusieurs quartiers stratégiques.

Une nouvelle force rebelle ?
La question qui circule sur toutes les lèvres est directe : s’agit-il des éléments M23/AFC liés à Corneille Naanga ?
Jusqu’à présent, aucune source officielle n’a confirmé la présence de ces groupes armés dans le Haut-Katanga ou le Lualaba. Cependant, l’avancée rapide des forces M23/AFC dans le Grand Kivu ces dernières semaines nourrit la psychose dans les villes du Sud-Est.

FARDC en état d’alerte renforcée
Selon plusieurs témoins, des patrouilles renforcées des FARDC ont été observées autour de certains sites sensibles, notamment dans les axes menant vers Kasumbalesa, Likasi et Mutanda. Des contrôles plus stricts des véhicules et des mouvements nocturnes ont également été signalés.

Silence officiel, panique populaire
Les autorités provinciales n’ont pas encore livré de communication officielle pour apaiser la population. En l’absence d’informations claires, les réseaux sociaux se sont transformés en amplificateurs de rumeurs, accentuant la panique.

À Lubumbashi comme à Kolwezi, certains commerces ont fonctionné au ralenti ce matin, par crainte d’un incident. Plusieurs familles auraient même quitté temporairement certains quartiers périphériques considérés comme vulnérables.

Quel risque réel ?
Les analystes sécuritaires estiment qu’une « infiltration » totale de deux grandes villes comme Lubumbashi et Kolwezi serait hautement improbable sans affrontements visibles. Mais ils n’excluent pas la possibilité de cellules dormantes ou de reconnaissances opérées par des groupes armés, un scénario déjà observé dans d’autres régions du pays.

Une population en quête de vérité
Alors que les Katangais s’interrogent sur la nature réelle de cette menace, un appel urgent est lancé aux autorités nationales et provinciales pour clarifier la situation et rassurer la population.

Pour l’instant, la question demeure entière :
Lubumbashi et Kolwezi sont-elles réellement infiltrées, ou s’agit-il d’une psychose alimentée par l’instabilité générale du pays ?

Affaire à suivre.