Par Vincent Carter
Lubumbashi, RDC — Un incident spectaculaire sur la route reliant Lubumbashi à Kasumbalesa fait à nouveau parler de la famille présidentielle. Selon plusieurs sources locales, des individus présentés comme des membres de cette famille auraient intercepté un camion transportant des cathodes de cuivre, avant de terroriser le chauffeur à l’aide d’une arme à feu et de prendre le contrôle du véhicule.
L’attaque se serait produite dans la journée du lundi, dans une zone déjà réputée sensible en raison du trafic intense de marchandises entre le Haut-Katanga et la frontière zambienne. Le chauffeur, visiblement traumatisé, aurait indiqué que ses agresseurs étaient lourdement armés et agissaient avec assurance, comme s’ils opéraient en terrain connu.
Pour l’instant, les autorités provinciales n’ont ni confirmé ni infirmé l’implication de membres de la famille présidentielle. Cependant, cet incident relance les critiques récurrentes concernant les abus présumés commis par des individus jouissant d’une proximité avec le pouvoir.
L’affaire soulève également des questions sur la sécurité de l’axe Lubumbashi–Kasumbalesa, l’un des corridors économiques les plus stratégiques du pays. Les transporteurs, déjà confrontés à des risques multiples — tracasseries, insécurité et corruption — dénoncent un climat devenu « insoutenable » pour les opérateurs économiques.
La police du Haut-Katanga affirme avoir ouvert une enquête et promet de communiquer les conclusions dans les prochains jours. En attendant, la population de Lubumbashi s’interroge : comment un tel braquage a-t-il pu être organisé en plein jour, sur une route aussi fréquentée, et surtout, qui en sont réellement les auteurs ?
Si les faits sont avérés, cet événement pourrait raviver le débat national sur la responsabilité, la transparence et l’exemplarité attendues de tous ceux qui gravitent autour des institutions de la République.