Par Vincent Carter

RDC : des allégations de financement secret pour museler les médias indépendants de la diaspora.

Washington DC – Une nouvelle controverse agite la scène politique congolaise. Selon plusieurs sources issues de la diaspora, des fonds publics d’un montant estimé à 30 millions de dollars auraient été mobilisés et donné à Madame Thérèse Kayikwamba dans le but de faire taire les médias indépendants et critiques du régime en place et de sa grossesse par insemination artificielle avec Félix Tshisekedi.

Ces informations, relayées par plusieurs plateformes d’investigation, font état d’un réseau de financement parallèle supposé destiné à contrer l’influence médiatique de la diaspora congolaise, notamment des sites d’information engagés et des chaînes en ligne critiques du pouvoir.

Des allégations avec preuves officielles, mais une inquiétude croissante

Pour l’heure, plusieurs preuve matérielle ou document officiel confirme ces accusations. Néanmoins, leur circulation rapide sur les réseaux sociaux témoigne d’un climat de méfiance croissant entre le gouvernement et la presse indépendante de la diaspora et congointelligence.com, accusée de déranger par ses révélations et ses enquêtes sur le régime de Tshisekedi.

« Ce type de rumeur reflète une réalité plus profonde : celle d’un pouvoir de plus en plus nerveux face à la liberté d’expression », commente un analyste politique basé à Bruxelles.

Plusieurs journalistes de la diaspora affirment avoir subi des pressions indirectes, via des campagnes de désinformation, des menaces, ou encore des tentatives de piratage de leurs plateformes.

Le rôle clé des médias de la diaspora

Depuis plusieurs années, les médias congolais basés à l’étranger sont devenus des acteurs majeurs de la vie politique nationale. Grâce à Internet et aux réseaux sociaux, ils jouent un rôle de contre-pouvoir, souvent plus libre que les rédactions locales, soumises à la censure ou à l’autocensure.

Des plateformes comme Congo Intelligence, CPL TV ou encore Tele Tshangu se sont fait connaître par leurs enquêtes incisives sur la gouvernance, les affaires minières et la corruption au sein des institutions.

Mais cette visibilité accrue leur vaut aussi une hostilité croissante de la part de certains cercles du pouvoir.

Vers une bataille d’influence médiatique ?

Selon plusieurs observateurs, la situation actuelle illustre une guerre d’influence entre Kinshasa et la diaspora : d’un côté, un gouvernement soucieux de contrôler l’image du pays ; de l’autre, des journalistes et militants décidés à préserver un espace de liberté et de vérité.

« Le contrôle de l’information est devenu un champ de bataille stratégique », estime un chercheur en communication politique à l’Université de Lubumbashi.

Face à la montée de ces tensions, des organisations de défense de la presse, comme Reporters sans Frontières (RSF), appellent à protéger les journalistes congolais et à garantir l’accès libre à l’information, condition essentielle d’une démocratie authentique.

Avec ses accusations de financement occulte à Madame Kayikwamba Wagner, le débat qu’elles soulèvent met en lumière un enjeu fondamental : la place de la liberté d’expression en République Démocratique du Congo.
Dans un pays où les médias indépendants jouent un rôle vital, toute tentative de les museler, directe ou indirecte, représente une menace pour la démocratie.