Par Vincent Carter
La question se pose de plus en plus à Lubumbashi et dans le Grand Katanga : qui est réellement Thierry Nzonde ? Pour certains, il serait perçu comme un escroc et proxénète impliqué dans l’exploitation de jeunes filles métisses de Lubumbashi. Pour d’autres, il serait un homme de confiance nommé par le président Félix Tshisekedi, avec pour mission officieuse de saper les fortunes et réseaux d’affaires de Moïse Katumbi et Joseph Kabila dans le Grand Katanga.

Le spectre du proxénétisme
Le proxénétisme, rappelons-le, désigne le fait de générer des profits sur l’activité de prostitution d’autrui en exerçant un pouvoir ou une influence. Plusieurs voix affirment que Thierry Nzonde serait associé à ce type d’activités. La rumeur va plus loin : serait-il aussi chargé d’approvisionner l’“harem” présidentiel en jeunes femmes de Lubumbashi ?
Une telle accusation, si elle s’avérait, rappellerait de tristes parallèles avec l’affaire le P Diddy Congolais aux États-Unis, qui a éclaboussé de hautes sphères politiques et financières. Pourtant, en RDC, le silence médiatique et judiciaire demeure assourdissant.
Les complicités locales
L’ombre de Thierry Nzonde semble également planer sur les institutions régionales. Ses liens supposés avec certains politiciens du Haut-Katanga nourrissent les spéculations. Les observateurs pointent notamment les courbettes de figures comme l’actuel gouverneur intérimaire Kazembe et Lolo Kyungu, fils du défunt Baba Kyungu.
Dans ce tableau, Thierry Nzonde apparaît comme un “super-gouverneur officieux du Grand Katanga”, rôle que d’aucuns comparent à celui de Danny Banza, tristement célèbre pour avoir trahi le Grand Katanga et participé au pillage du Haut-Katanga et du Lualaba avec ses alliés Fifi Masuka et Jacques Kyabula.
Silence et interrogations
La multiplication de ces accusations, sans qu’aucune enquête indépendante ne soit ouverte, interroge. Dans un pays où la moindre rumeur de scandale fait normalement couler beaucoup d’encre, pourquoi un tel mutisme autour de Thierry Nzonde ? Est-ce une stratégie de protection politique ?
AFFAIRE A SUIVRE