Par Vincent Carter

Kinshasa, 11 septembre 2025 — Le récent déplacement du président Félix Tshisekedi au Kazakhstan continue de susciter interrogations et commentaires. Officiellement présenté comme un voyage diplomatique, ce séjour apparaît pour certains observateurs comme un trompe-l’œil, masquant d’autres priorités.

Selon plusieurs sources proches du pouvoir, Tshisekedi aurait été alerté de rumeurs insistantes d’un coup d’État imminent dans la capitale congolaise. Cette menace expliquerait en partie la précipitation de son retour et la réorganisation de son agenda international.

Derrière la façade diplomatique, des informations font état d’un itinéraire économique parallèle :

  • Une étape prévue à Singapour, destinée à placer une partie des fonds du président et de sa famille, issus notamment du pillage des mines du Katanga.
  • Un passage en Indonésie, où la famille Tshisekedi serait impliquée dans l’acquisition de participations stratégiques dans une usine de fabrication de batteries au lithium, secteur en plein essor avec la transition énergétique mondiale.

Bien que Tshisekedi ait écourté personnellement son périple, les missions économiques en Asie ont été confiées à un de ses frères et à une cousine de confiance. Ces derniers seraient chargés de conclure les accords financiers et d’assurer la continuité des investissements familiaux.

Cette séquence met une fois de plus en lumière le double visage du pouvoir en RDC :

  • D’un côté, une diplomatie officielle tournée vers des partenariats internationaux.
  • De l’autre côté, persistent des soupçons de pillage de la richesse patrimoniale de l’État, que Tshisekedi et sa famille confondent avec leurs biens privés.

Le voyage au Kazakhstan illustre ce paradoxe : un discours de modernisation et d’ouverture, mais une pratique dénoncée comme opaque et tournée vers l’accumulation privée.
Dans un pays riche en minerais stratégiques mais confronté à une pauvreté endémique, ces révélations alimentent la défiance d’une population en quête de transparence et de justice sociale.