Par Vincent Carter

Kinshasa – Dans une déclaration choc, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a confirmé que Moïse Katumbi avait remporté les élections chaotiques de 2023 dès le premier jour du scrutin. Selon lui, cette victoire aurait poussé le camp du président sortant Félix Tshisekedi à recourir à des « machines de fraude électorale » durant sept jours afin d’inverser les résultats.

Lors d’une conférence de presse, Nangaa est également revenu sur les élections de 2018. Il a affirmé que Martin Fayulu avait alors remporté le scrutin présidentiel, mais que le pouvoir avait été attribué à Félix Tshisekedi à l’issue d’un compromis politique.

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« En 2018, c’est Fayulu qui avait gagné. Mais on a décidé de donner le pouvoir à Tshisekedi. C’était une erreur grave », a déclaré Corneille Nangaa.

L’ancien patron de la CENI justifie par ailleurs son engagement actuel aux côtés du mouvement armé M23 et la création de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC). Selon lui, cette démarche s’inscrit dans une volonté de « corriger les erreurs » du passé et de « réparer le malheur d’avoir confié le pouvoir à un voleur et un frappeur », en référence au président Tshisekedi.

En conclusion, Nangaa a présenté ses excuses au peuple congolais :

« Je demande pardon au peuple pour l’erreur de 2018. Je suis déterminé à corriger cette faute et à rétablir la vérité. »

Ces déclarations, qui mettent en cause la légitimité des scrutins de 2018 et 2023, risquent de relancer le débat sur la transparence électorale en République démocratique du Congo et d’attiser les tensions politiques déjà vives dans le pays.