Par Vincent Carter ALIAS le TERMINATOR

ANALYSE : Les dessous de l’affaire Constant Mutamba et ses ramifications diaboliques pour le peuple congolais, orchestrées par la famille Tshisekedi.

Kinshasa – L’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, vient à son tour de goûter à ce que certains observateurs qualifient de « calice empoisonné » du président Félix Tshisekedi. Son arrestation récente soulève de nombreuses interrogations sur les véritables raisons de cette mise à l’écart.

Pourquoi Tshisekedi a-t-il arrêté Mutamba ?

Selon plusieurs sources proches du pouvoir, l’éviction de Mutamba n’est pas fortuite. Il aurait été perçu comme un obstacle potentiel à l’ascension de la véritable dauphine de Tshisekedi : la ministre des Affaires étrangères, Kayikwamba Wagner, qui serait également, selon ces mêmes sources, l’une des proches confidentes du chef de l’État.

Mutamba, en homme politique ambitieux et indépendant, risquait de perturber le plan de succession soigneusement élaboré au sein du cercle présidentiel.

La menace qui pèse sur la majorité

Toujours selon ces révélations, d’autres poids lourds du régime seraient dans la ligne de mire. L’actuel président du Sénat, Sama Lukonde, et le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, tous deux pressentis pour briguer la magistrature suprême, pourraient être écartés de leurs postes. Pire encore, ils risqueraient d’être poursuivis pour détournement de fonds, une arme politique devenue courante dans la consolidation du pouvoir en RDC.

L’opposition sous pression

Dans le camp adverse, la stratégie présidentielle semble également claire. Après avoir neutralisé Joseph Kabila et Corneille Nangaa, déjà condamnés à mort dans divers dossiers, le prochain sur la liste serait Moïse Katumbi : Le plan, d’après nos informations, viserait d’abord à l’empêcher de rentrer au pays, puis à lui créer un casier judiciaire, le rendant inéligible pour la présidentielle de 2028.

Un projet de pouvoir à vie ?

Une source crédible proche de la famille présidentielle affirme que l’ambition ultime de Tshisekedi est de remodeler l’architecture constitutionnelle. Le scénario envisagé à la Poutine/ Medvedev serait le suivant en RDC : Kayikwamba Wagner accèderait à la présidence pour un mandat de cinq ans, avec Félix Tshisekedi comme Premier ministre. Ensuite, une réforme constitutionnelle permettrait à ce dernier de se représenter, cette fois pour un mandat de sept ans renouvelable, ouvrant la voie à une présidence à vie.

Conclusion : le rôle décisif du M23/AFC

Pour plusieurs analystes cités par Congointelligence.com, si le mouvement M23/AFC ne réagit pas rapidement afin de s’attaquer au « grand Katanga», décrit comme le coffre-fort du régime Tshisekedi et sa famille, le peuple congolais risque de voir s’installer un système de pouvoir à vie autour du clan présidentiel.

Ainsi, l’affaire Mutamba n’est peut-être que la première pièce d’un vaste puzzle politique où chaque rival, interne comme externe, est méthodiquement neutralisé pour assurer la pérennité d’un pouvoir déjà contesté.

Par Vincent Carter