Par Vincent Carter

Une source diplomatique et immobilière haut placée, que nous avons pu croiser à Kinshasa, confirme qu’une luxueuse villa estimée à plus de 3 millions de dollars américains aurait été récemment acquise par la femme de Vital Kamerhe, actuel président de l’Assemblée nationale et ex-directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi. Cette résidence se situerait juste en face de l’ambassade du Canada à Kinshasa avenue Bumbu, dans un quartier très prisé par les élites politiques et économiques du pays.

Une acquisition qui soulève de nombreuses questions

Selon les documents préliminaires consultés, la transaction aurait été effectuée via une société-écran, technique courante pour dissimuler l’origine réelle des fonds. Plusieurs sources judiciaires et bancaires évoquent des mouvements financiers suspects liés à des comptes offshore et à des transferts dissimulés via des canaux bruxellois.

L’acquisition interpelle pour une raison simple : d’où proviennent les fonds qui ont permis à la femme de Kamerhe (Hamida Chatur) de réaliser une telle opération immobilière, en pleine capitale congolaise, alors que le salaire officiel de l’intéressé ne justifie en rien un tel investissement ?

Retour sur le scandale des “100 jours”

Vital Kamerhe avait été condamné en 2020 à 20 ans de prison pour détournement de fonds publics, dans l’affaire tristement célèbre du programme des “100 jours” de Félix Tshisekedi, où plus de 600 millions de dollars ont disparu des caisses de l’État. Bien qu’il ait ensuite été acquitté en appel dans un contexte controversé, de nombreux observateurs considèrent que l’impunité politique a prévalu sur la vérité judiciaire.

Le parquet général n’a jamais donné de suites concrètes aux pistes évoquant une mafia politico-financière opérant entre Kinshasa, Bruxelles et Dubaï, à laquelle Kamerhe et d’autres proches du président Tshisekedi seraient liés.

La pègre bruxelloise dans le viseur ?

Nos sources à Bruxelles, proches des milieux judiciaires, parlent d’une “pègre bruxelloise” constituée de figures discrètes mais puissantes, qui blanchiraient l’argent des détournements congolais dans l’immobilier belge et africain. Des connexions entre la famille Tshisekedi et certains de ces réseaux font aujourd’hui l’objet de rumeurs persistantes, mais aucune enquête judiciaire sérieuse ne semble encore ouverte en Belgique.

Des ONG anticorruption congolaises, en collaboration avec des structures américaines et canadiennes, préparent toutefois un dépôt de plainte contre X dans plusieurs juridictions occidentales pour tenter de geler les avoirs mal acquis et révéler l’ensemble des circuits financiers utilisés par cette élite politique.

Un silence complice du pouvoir en place ?

Malgré la gravité de ces révélations, aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté du cabinet de Félix Tshisekedi, pourtant présenté comme le garant du changement et de la lutte contre la corruption. Kamerhe, désormais revenu en force au sommet de l’État, semble bénéficier d’une protection politique totale, confirmant l’effondrement de l’espoir de rupture avec les pratiques anciennes.

Conclusion : L’ombre de l’impunité plane sur Kinshasa

L’achat de cette résidence à 3 millions $ par la femme de Vital Kamerhe et rattaché à des détournements publics de son mari, serait une insulte flagrante au peuple congolais, dont la majorité vit dans la pauvreté extrême.

Tant que les institutions congolaises et internationales ne briseront pas la chaîne de l’impunité, les élites continueront de piller en toute tranquillité, pendant que les citoyens s’enfoncent dans la misère.

Il faut arreter Kaerhe et sa femme( Hamida Chatur)

Vincent Carter