Par Vincent Carter Kazadi

Dans certains pays, la presse écrite aurait crié l’indignation en une seule image

Ce matin, si nous étions dans un pays où la presse écrite est de haute qualité et ose le choc des mots et des images, les kiosques auraient été inondés de journaux aux unes mémorables. Une photographie en gros plan aurait capté l’attention des passants, figée sur un homme symbolisant, à lui seul, une nation prise en otage : “L’homme qui a mis le Congo à genoux.”

Un cri visuel et un titre percutant

Le cliché, soigneusement choisi pour son impact émotionnel, aurait montré un visage marqué, peut-être celui d’un leader accusé d’avoir trahi son peuple, ou celui d’un citoyen désabusé, broyé par les rouages d’un système corrompu.

Les titres, eux, auraient rivalisé d’audace :

  • “Le dernier Match Match” : Une métaphore sportive, suggérant un mandat présidentiel vécu comme une mascarade, un faux jeu aux règles truquées.
  • “Mandat d’un faux gardien” : Une critique incisive envers un dirigeant qui, censé protéger son peuple, aurait failli à sa mission.

Ces unes auraient capté en une fraction de seconde l’état d’un pays où l’espoir cède souvent la place à la résignation.

Quand la presse mène le combat

Dans de tels pays, la presse écrite joue un rôle de chien de garde, refusant de laisser l’opinion publique sombrer dans l’apathie. Elle n’hésite pas à bousculer les certitudes, à pointer du doigt les responsables, et à poser les questions qui dérangent. Ce n’est pas qu’une image ou un titre : c’est un appel à l’action, une invitation à réfléchir et, parfois, un cri d’alerte lancé à la communauté internationale.

Un miroir de la société

Ces unes audacieuses seraient le miroir d’un Congo en crise, où les enjeux politiques, économiques et sociaux se mêlent dans une danse chaotique. Elles parleraient au-delà des mots, capturant un moment historique où chaque Congolais, qu’il soit au sommet du pouvoir ou dans les bas-fonds de la société, est appelé à se positionner.

Mais ici, au Congo, la presse écrite peine souvent à se hisser à ce niveau. Souvent étouffée par les pressions, l’autocensure ou le manque de moyens, elle ne peut que rarement jouer ce rôle de vigie.

Si seulement ce matin, cette image et ces titres avaient existé, peut-être auraient-ils provoqué le sursaut que le pays attend désespérément.