Changer la Constitution : Une tentative de coup d’État selon plusieurs experts
Par Vincent Carter Kazadi et Congo Intelligence
Le débat sur une éventuelle changement de la Constitution congolaise pour permettre à Félix Tshisekedi de briguer un troisième mandat s’intensifie, suscitant des réactions vives au sein de la société civile, de la classe politique et des experts en droit constitutionnel. Beaucoup y voient une manœuvre illégale et assimilable à un coup d’État institutionnel, une action qui pourrait avoir des répercussions graves sur la stabilité du pays et la légitimité de la présidence.
Un coup d’État déguisé
Selon plusieurs experts en droit, changer la Constitution dans le seul but de prolonger son pouvoir équivaut à un coup d’État. « Modifier la loi fondamentale pour des intérêts personnels est une violation flagrante des principes démocratiques et de l’État de droit, » explique un juriste renommé.
Un tel acte pourrait ouvrir la porte à des contestations massives et à une instabilité politique accrue. « Si le président Tshisekedi persiste dans cette voie, il ne fait aucun doute qu’il perdra toute légitimité aux yeux du peuple congolais et de la communauté internationale, » ajoute un autre spécialiste.
Une réaction imprévisible du peuple
Les experts avertissent que si Félix Tshisekedi procède à ce changement, n’importe quel citoyen congolais pourrait théoriquement se déclarer président en applicant l’article 64, estimant que la légitimité constitutionnelle aurait été brisée. Cela risquerait de plonger le pays dans un chaos politique et institutionnel sans précédent.
« Une Constitution n’est pas un outil à manipuler selon les intérêts d’un individu ou d’un clan. Sa modification, dans ces conditions, constituerait une trahison envers la nation, » prévient un politologue.
Le spectre de la haute trahison
Modifier la Constitution à des fins personnelles pourrait également exposer Félix Tshisekedi à des accusations de haute trahison. La haute trahison est l’un des crimes les plus graves dans une République, impliquant une violation majeure des devoirs du président envers le peuple et les institutions.
En cas de mise en accusation, la procédure pourrait entraîner sa destitution, voire des poursuites judiciaires. « C’est une pente glissante qui pourrait coûter cher à Félix Tshisekedi, tant sur le plan politique que personnel, » souligne un avocat spécialisé en droit public.
Appels à la vigilance
Face à cette situation, de nombreux acteurs de la société civile appellent le peuple congolais à la vigilance et à l’unité pour protéger la Constitution et les principes démocratiques. Des marches pacifiques et des campagnes de sensibilisation sont envisagées pour empêcher toute tentative de manipulation des lois fondamentales.
Conclusion
L’avenir de la RDC pourrait dépendre de la manière dont cette question sera gérée dans les mois à venir. Si le président Félix Tshisekedi persiste dans son projet de modification constitutionnelle, il risque non seulement de perdre sa légitimité, mais aussi de déclencher une crise politique majeure dans le pays” la Balkanisation”.
Le peuple congolais, garant ultime de la souveraineté nationale, devra se mobiliser pour défendre ses droits et son avenir face à ce qu’il considère comme une tentative de détournement de la démocratie.